Afin de gérer les situations de crise efficacement, il faut prévoir et analyser les risques en amont, puis introduire des mesures de sécurité correspondantes. Cette thèse est le point de départ de la discussion qui a eu lieu lors de la dernière réunion du Comité Sécurité de la CCIFR, le 4 mars dernier. Il est à noter qu’actuellement et en moyenne, les 2/3 du personnel d’une entreprise ne peuvent pas travailler en situation de crise, selon les résultats d’une étude.

La session a réuni plus de 40 chefs de la sécurité de sociétés telles qu’Air Liquide, Auchan, BNP Paribas, EADS, Egis Engineering, Eurocopter, Richemont Luxury Goods, Renault, Saint-Gobain, Sanofi, Schneider Electric, Sokol Group, ou encore Total E&P Russie.

Les participants ont constaté une hausse continue du nombre de risques potentiels au sein des entreprises. Parmi ces risques, on relève non seulement les risques prévisibles qui relèvent de l’activité de l’entreprise, mais aussi les risques imprévisibles, plus dangereux pour les entreprises. Parmi ces derniers, la violation des droits de propriété intellectuelle, le vol de technologies et d’informations, la contrefaçon, les risques liés au terrorisme, voire le chantage ou encore le kidnapping.

Didier Baleden, directeur général de la société AMARANTE-VOSTOK, a décrit des méthodes de mise au point de différentes mesures de sécurité basées sur 2 éléments : la rentabilité souhaitée et l’évaluation de l’exposition au risque. Il a également noté que lorsque l’on prend la décision d’introduire une mesure de sécurité quelle qu’elle soit, il est nécessaire de rester réaliste et de garder à l’esprit que l’on «ne peut pas transformer les magasins en maisons de correction et les usines en forteresses».

Vladimir Kalkaïev, président de la société GK «MAX», a détaillé les étapes successives du développement du secteur de la sécurité en Russie. Il a remarqué qu’à l’heure actuelle, de nombreuses entreprises revoient leurs systèmes de sécurité et, dans les faits, en créent de nouveaux. Il considère également que de nombreux problèmes se produisent lorsque plusieurs structures ayant chacune des responsabilités propres sont localisées sur un même site.

Les membres du comité ont également noté que les mesures anti-corruption dans le milieu des affaires occupent une place de plus en plus importante dans leur activité. L’importance de cette question a été confirmée par la présence du thème de la lutte contre la corruption lors de la prochaine réunion du « B20 » (Business 20) : à l’issue de cette réunion, des propositions seront formulées en vue de préparer le sommet du G20, qui aura lieu les 5 et le 6 septembre 2013 à Saint-Pétersbourg, sous l’égide du Président de la Fédération de Russie.

La prochaine réunion du comité sera consacrée à la propriété intellectuelle et à la protection des marques.

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