La rencontre networking de la CCI France Russie et de la Chambre de Commerce Américaine en Russie (AmCham) a eu lieu à Moscou
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Présentation du Tribunal Suprême d’arbitrage et du Centre de médiation
11.11.2016
Le 8 novembre 2016, la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe a officiellement présenté son Tribunal Suprême d’arbitrage ainsi que son Centre de médiation à l’hôtel Hilton Leningradskaïa de Moscou.
 
Selon les mots d’introduction d’Emmanuel QUIDET, Président de la CCI France Russie, ces deux nouvelles institutions permettront d’ « aider les investissements français en Russie » et offriront aux Russes la possibilité de régler plus facilement leurs conflits avec les sociétés étrangères.
 

Le Tribunal Suprême d’arbitrage

 
Au cours de cet événement organisé en deux temps, le Tribunal Suprême d’arbitrage a été présenté par son Président, Michel de GUILLENCHMIDT et son Secrétaire, Dmitry DEMIDENKO.
 

Pourquoi créer une telle institution ?


Dmitry DEMIDENKO
, administrateur de la CCI France Russie et directeur général de Skif Consulting, a d’abord rappelé les avantages de mettre en place cette structure :
  • Une procédure simplifiée : face aux longueurs administratives des tribunaux civils, le Tribunal Suprême d’arbitrage, permettra de régler les conflits de manière plus rapide avec une réduction des délais d’examen des affaires. 
  • Des dépenses réduites : localisé à Moscou, le Tribunal Suprême permettra aussi de réduire les dépenses d’instruction.
  • Une indépendance assurée : le Tribunal Suprême d’arbitrage assurera une indépendance complète grâce à l’autorité d’arbitres étrangers comptant parmi les meilleurs experts au monde.
  • Une structure franco-russe : le Tribunal Suprême d’arbitrage est une structure franco-russe, composée d’arbitres français, russes et étrangers de haut niveau.

Qu’est-ce que le Tribunal Suprême d’arbitrage ?


Michel de GUILLENCHMIDT
, avocat au barreau de Paris et conseiller d’Etat honoraire a ensuite présenté les caractéristiques et le fonctionnement du Tribunal Suprême d’arbitrage.

Les caractéristiques du Tribunal Suprême d’arbitrage :

  • Un système juridique privé : alors que ce système a connu des flottements importants, beaucoup d’entreprises souhaitent aujourd’hui régler leurs conflits en passant par une institution privée plutôt que par une institution civile.
  • Un système institué par des lois et une convention internationale : la Convention de New-York pour la reconnaissance et l’exécution des sentences arbitrales étrangères signée par 160 pays en 1958 est à la base du système de l’arbitrage. Cette convention reconnait les juridictions arbitrales et dispose de l’incompétence des juridictions nationales civiles dans le cas où un Tribunal arbitral serait engagé dans une affaire. Cette incompétence  ne trouve pas, toutefois, à s’appliquer dans les cas – a priori peu fréquents – où l’arbitrage en cause est frappé de l’une des insuffisances (graves) dont la liste figure à l’article 5 de ladite convention, par exemple dans l’hypothèse où "la sentence porte sur un différend non visé dans le compromis ou n’entrant pas dans les précisions de la clause compromissoire" ou encore si "la constitution du Tribunal arbitral ou la procédure d’arbitrage n’a pas été conforme à la convention des parties".
  • L’arbitrage repose sur l’existence d’une clause : la clause d’arbitrage définit les conditions de celui-ci comme la langue ou le lieu dans lesquels sera menée la procédure. La clause d’arbitrage demeure dès l’instant où elle est adoptée, même dans le cas où le contrat initial entre les Parties venait à être déclaré nul.
  • Un système payant définit par un texte : le coût de l’arbitrage est défini par le « Règlement des charges arbitrales et des frais ».
  • Un arbitrage rapide : Le Tribunal arbitral prend les mesures nécessaires pour que l’arbitrage soit achevé au plus tard dans un délai de 180 jours à compter de la date de constitution du Tribunal.
  • La décision de recourir à l’arbitrage doit être réciproque : pour qu’un Tribunal arbitral puisse se constituer, il est nécessaire d’obtenir l’accord bien prononcé des Parties. Si l’une des Parties ne choisit pas l’arbitrage alors la procédure devra se faire via le système de juridiction civile.
  • Le choix des arbitres doit être respecté
  • Les Parties acceptent que les résultats soient confidentiels : cette condition en va du bon déroulement de l’arbitrage. Le sens du secret est primordial.
  • La sentence s’applique : une fois le jugement rendu par le Tribunal arbitral, il n’est pas possible de lancer une procédure d’appel ou d’aller devant une autre structure. Cependant, un contrôle existe bien sur le Tribunal arbitral pour surveiller les décisions et éviter les fautes graves.

Le fonctionnement du Tribunal Suprême d’arbitrage

 

Découvrez le site officiel du Tribunal Suprême d’arbitrage

 

Le Centre de médiation

Charles-Henry ROY, associé gérant chez Brandi Partners a ensuite présenté le Centre de médiation auprès de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe qu’il préside. Cette institution est la 1ère structure internationale de ce type à être mise en place en Russie.
 
Ce « puissant moyen de résolution des conflits par la négociation » est encore peu connu dans le pays. Mais, selon Charles-Henry ROY, la médiation « est l’avenir du droit en Russie ».
 

Qu’est-ce que la médiation ? Qui est le médiateur ?
 

La médiation est une « justice participative », les Parties sont actives pour trouver une solution au conflit. Elle représente le « miroir des émotions ».
 
Définition : «Un processus volontaire et structuré, facilité par un tiers (le médiateur) impartial, indépendant et neutre, qui a pour finalité de permettre aux personnes concernées de prévenir ou de résoudre une situation conflictuelle ».
 
Le médiateur est un partenaire. Il n’a aucun pouvoir de décision mais il est présent pour aider les parties à trouver leurs propres solutions via la technique de la communication. Le médiateur est neutre, impartial et indépendant et n’a aucun jugement de valeur. 
 

Quelles sont les étapes de la médiation ?
 

  1. Acceptation du processus
  2. Chaque partie explique son point de vue et sa réalité
  3. Reconnaissance réciproque des problèmes de l’autre, retour du dialogue
  4. Accord pour une solution

Quels sont les avantages et les limites de la médiation ?
 

Avantages
  • Rapidité 
  • Coût 
  • Processus informel
  • Volontaire
  • Libre
  • Créatif Privé
  • Confidentiel 
 
Limites
  • Non contraignant : le Centre de médiation ne peut pas imposer la bonne mise en œuvre de la solution trouvée.
  • Pas de jurisprudence
 
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