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«Sans formation à la sécurité, les villes intelligentes perdront de leur intelligence sous nos yeux»: Boris Sharov, directeur général de Dr.Web, a parlé de cyberdéfense lors du Comité Infrastructures digitales de la CCI France Russie
14.02.2020

Le 13 février, une réunion du Comité Infrastructures digitales de la CCI France Russie) s’est tenue sur le thème: «La cybersécurité et la ville intelligente: défis et solutions pour la ville de demain». La réunion était animée par Boris Sharov, directeur général de Dr.Web, développeur russe de programmes et de services antivirus pour fournir des services de protection des informations.

La société Dr.Web a été fondée en 2003 et est aujourd’hui représentée en Russie et dans plusieurs pays étrangers, dont la France (avec un bureau à Strasbourg). Boris Sharov a partagé son point de vue sur le rôle de la cybersécurité dans le développement d’une «ville intelligente».

Selon l’expert, le principal problème des «villes intelligentes» est la question de la sécurité de l’information. Lors de la création d’une «ville intelligente», il est le plus souvent question de l’élaboration du concept et du choix des solutions techniques ; les questions de sécurité dans le domaine de l’Internet des objets se limitent généralement à l’affirmation selon laquelle «il sera plus sûr de vivre dans une ville intelligente». Il est rarement question de la sécurité de l’information, ce qui est une erreur.

En prenant l’exemple de certaines composantes de la «ville intelligente» – la surveillance vidéo et les alarmes – Boris Sharov a expliqué comment une personne malveillante peut facilement prendre le contrôle sur les appareils «intelligents» à l’insu du propriétaire et a également montré la «face cachée du confort » : ce qui est pratique pour nous l’est aussi pour un criminel.

«Sans formation à la sécurité, les villes intelligentes perdront de leur intelligence sous nos yeux», a déclaré Boris Sharov. L’expert a souligné la nécessité d’assurer la sécurité des équipements qui font désormais partie de notre vie. Ainsi, les gouvernements, par exemple, peuvent mettre en œuvre des mesures éducatives de sécurité. Boris Sharov a cité en exemple l’expérience positive de la France en tant qu’Etat s’efforçant «d’habituer les gens à vivre à cette époque», car «une attaque de l’Internet des objets a toujours un impact fort».

Néanmoins, au niveau de l’État, l’intérêt pour le problème de la sécurité dans la «ville intelligente» reste faible dans de nombreux pays. La coopération des organismes gouvernementaux avec les sociétés IT est également entravée par la bureaucratisation.

Abordant le sujet du développement de solutions pour une sécurité maximale dans l’environnement de l’information, l’expert a noté que le problème le plus important auquel est confrontée la communauté IT en Russie est le manque d’experts en cybersécurité. C’est en grande partie une conséquence de la «fuite des cerveaux» : les experts hautement qualifiés dans le domaine des technologies de l’information partent souvent à l’étranger pour travailler. Ce problème se rencontre également chez les enseignants et les étudiants: aujourd’hui, l’enseignement dans le domaine des technologies de l’information est d’un niveau assez élevé, mais qu’en sera-t-il demain? Par conséquent, pour développer la sphère de la cybersécurité en Russie, le gouvernement et les entreprises doivent «retenir» les experts russes.

Le discours de Boris Sharov a été suivi d’une séance de questions-réponses.

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